Les Patrons Sont-ils des Monstres ?

Par (auteur) Beaufils, Vincent
Description:
Ils devraient être les héros de notre époque, et pourtant les grands patrons ont une mauvaise image, tout du moins en France. Ils sont les premiers moteurs de l''économie, et néanmoins l''objet de critiques constantes  : que ce soit pour leur cupidité (Carlos Tavares à Stellantis), leur soutien aux énergies fossiles (Patrick Pouyanné à TotalEnergies), voire la présence du plus riche d''entre eux, Bernard Arnault, à l''intronisation de Donald Trump, ou encore la croisade civilisationnelle d''un Vincent Bolloré, sans parler de l''opprobre qui s''est abattu sur Carlos Ghosn, après des années de révérence... Qui sont vraiment ces hommes aux pouvoirs démesurés ? Comment concilier l''avidité des actionnaires anglo-saxons avec les exigences sociales françaises ? Pourquoi délocaliser « comme des malades » tout en affichant son amour pour la France ? Les managers peuvent-ils accumuler des fortunes comme des entrepreneurs ? Les entreprises sont-elles, ou non, des instruments d''intérêt général ? À travers des témoignages inédits et des anecdotes révélatrices, Vincent Beaufils dévoile les coulisses du pouvoir économique et sonde les contradictions de ces dirigeants qui naviguent entre deux mondes : celui des élites globalisées et celui d''une France à laquelle ils restent attachés, parfois malgré eux. Une exploration fascinante au coeur du capitalisme français pour comprendre si les patrons sont les monstres que l''on décrit - ou simplement des femmes et des hommes confrontés aux contradictions de leur époque.
Table of contents:
Chapitre I :"Oncommence à bien vivre avec 450 000 euros par an" Se concentre sur l''évolution des salaires des grands patrons, en partant du"scandale"du salaire de Jacques Calvet chez Peugeot(600000€) jusqu''aux 36,5 millions d''euros de Carlos Tavares chez Stellantis. Analyse les justifications et les critiques de ces rémunérations. Chapitre II :"J''étaisun héros. Je deviens un homme à abattre" Consacré à la chute de Carlos Ghosn, utilisée comme symbole des dérives possibles du pouvoir absolu et de l''hubris des dirigeants. Montre comment un patron adulé peut devenir un paria. Chapitre III :"Leconseil d''administration de Suez, c''était la meilleure table de Paris" Examine le fonctionnement des conseils d''administration, leur évolution et leurs défaillances, notamment à travers l''exemple de Suez sous Gérard Mestrallet. Chapitre IV :"Nosprédécesseurs ont délocalisé comme des malades" Analyse la responsabilité des grands patrons dans la désindustrialisation de la France, avec le concept"fabless"de Serge Tchuruk comme point de départ. Chapitre V :"Avecles Anglo-Saxons, c''est l''actionnaire qui a raison" Étudie l''influence du modèle anglo-saxon sur le capitalisme français et la pression croissante des actionnaires sur les dirigeants. Chapitre VI :"C''estce sentiment d''être indéboulonnable qui dessert les patrons" Traite de la durée des mandats des PDG et des conditions de leur départ, parfois forcé. Chapitre VII :"Lahaute direction d''une grande maison mérite un peu de terreur" Explore les différents styles de management des grands patrons, du plus autoritaire au plus participatif. Chapitre VIII :"Lasphère patronale avait envahi le monde politique" Analyse les relations entre le monde des affaires et le pouvoir politique, notamment sous la présidence Macron. Chapitre IX :"Lespatrons ont tendance parfois encore à peindre la maison en rose" Aborde la question de la transparence et de la communication des entreprises, notamment sur les sujets environnementaux. Chapitre X :"Unbon patron, c''est un patron dur. Et un patron apprécié de ses salariés, c''est suspect" Examine la relation des dirigeants avec leurs salariés et l''évolution du management. Chapitre XI :"Sonproblème, c''est qu''il n''aime pas assez l''argent" Analyse le rapport des patrons à l''argent et la différence entre entrepreneurs et managers. Chapitre XII :"Jen''ai jamais vu